Le 24 septembre 2025, l’Institut de recherche sur le climat de Potsdam (PIK) a publié un rapport qui m’a profondément marqué : l’humanité a franchi la septième des neuf limites planétaires, celle de l’acidification des océans. Pour moi, c’est un signal d’alarme, un cri de détresse face à l’impact de nos activités. Les dégâts s’accumulent à une vitesse effrayante, et je suis révolté par l’inaction de puissances comme les États-Unis, responsables de 13-14 % des émissions mondiales de CO₂ avec 5 milliards de tonnes en 2024 et une hausse prévue en 2025, la France avec ses 43 reculs écologiques depuis 2025, ou encore l’Europe, qui semble préférer le profit à l’avenir de la vie sur Terre. La couche d’ozone se répare, certes, mais c’est une maigre consolation face à l’ampleur de la crise.

Qu’est-ce que l’acidification des océans ?

L’acidification survient quand les océans absorbent le CO₂ que nous émettons, augmentant leur acidité de 30-40 % depuis l’ère industrielle. Ce phénomène bouleverse la chimie marine, menaçant les coraux, coquillages et plancton qui dépendent du carbonate de calcium pour leurs structures. Quand ces écosystèmes s’effondrent, c’est toute la chaîne alimentaire marine qui vacille, affectant des millions de personnes.

Un seuil critique dépassé

Le rapport du PIK est clair : le taux de saturation en aragonite, fixé à 80 % du niveau pré-industriel, est dépassé. Les océans ne peuvent plus encaisser nos excès sans que leurs écosystèmes souffrent gravement. Ce n’est pas un simple chiffre, c’est un avertissement : nous poussons la vie sur Terre au bord du gouffre.

Des conséquences en cascade

Ce dépassement entraîne des effets en chaîne :

• Biodiversité en péril : La disparition des coraux et du plancton menace les ressources vitales pour des millions de personnes.

• Climat fragilisé : Les océans, moins capables d’absorber le CO₂, accélèrent le réchauffement climatique.

• Risque d’effondrement : Avec la pollution et la surpêche, l’acidification pourrait provoquer des extinctions massives, comme lors des grandes crises biologiques passées.

Un bilan alarmant

L’acidification n’est pas un problème isolé. Sept des neuf limites planétaires sont franchies : climat, biosphère, sols, eau douce, cycles de l’azote/phosphore, pollution chimique, et maintenant l’acidification. Seules la couche d’ozone et les aérosols atmosphériques restent dans une zone « sûre ». Mais ce constat est éclipsé par l’inaction de certains. Le discours de Donald Trump à l’ONU le 23 septembre 2025, qualifiant le changement climatique de « plus grande escroquerie », nie la science – qui alerte sur des impacts comme les 62 000 décès liés à la chaleur en Europe en 2024 – et sabote les efforts mondiaux. Cette attitude, combinée aux reculs écologiques de la France et à la course au profit en Europe, est un scandale face à l’urgence.

Un sursaut collectif impératif

Malgré ce tableau sombre, je veux croire qu’il est encore temps d’agir. Des solutions existent : transition vers les énergies renouvelables, réduction drastique des émissions, protection des océans, modes de vie durables. Mais cela exige une volonté collective, des gouvernements aux citoyens. Ce qui me met en colère, c’est de voir les plus grands pollueurs traîner des pieds, comme si l’avenir de nos enfants ne valait pas un changement de cap. L’acidification des océans nous concerne tous. La vie sur Terre est en jeu, et nous devons agir maintenant, avec courage et détermination.